Kendell Geers est un artiste sud-africain né à Johannesburg à l’époque de l’apartheid.
Conscient des problèmes politiques naissant dans son pays, Kendell Geers fuit à l’âge de 15 ans pour rejoindre un mouvement anti-apartheid. En 1985, il entreprend des études d’art à Johannesburg. Ayant refusé de rejoindre les forces armées sud-africaines, le jeune artiste est contraint de s’exiler au Royaume-Unis puis à New-York durant six ans. Années durant lesquelles il sera l’assistant de l’artiste Richard Prince.
À la suite de la libération de Nelson Mandela, Kendell Geers retourne en Afrique du Sud sans crainte d’être emprisonné. Artiste et critique d’art, politiquement engagé, il évoque dans ses œuvres la thématique de la mort : selon lui, très présente dans toutes les cultures. En outre, les injustices sociales, la critique des valeurs établies et des pouvoirs en place sont également très présents dans son travail. L’artiste utilise différents supports pour ses œuvres : grandes installations, vidéos, dessins, sculptures, photographies… Il puise dans les éléments esthétiques et culturels tantôt africains, tantôt européens. En 1993, Kendell Geers participe à la Biennale de Venise, année de la première édition invitant des artistes sud-africains, après le boycott anti-apartheid.
En 2003, l’artiste déménage à Bruxelles. Il commence alors à aborder des thèmes plus poétiques tel que la spiritualité ou universels tel que le terrorisme.
En 2019, il a collaboré avec Sindika Dokolo pour « IncarNations » aux BOZAR de Bruxelles. Une exposition alliant œuvres d’art africain traditionnel et contemporain. Retrouvez une rétrospective de l’exposition dans l’article « IncarNations :african art as a philosophy ».
Source: lesuricate.org
Coup d’œil sur les œuvres de Kendell Geers.