Ce 14 février 2020, deux enseignes de ventes aux enchères ont organisé une vente assez exceptionnelle. D’un côté, Piasa, maison parisienne qui s’est lancée dans l’art africain en 2014. De l’autre, Aspire, maison sud-africaine localisée au Cap, capitale de l’art africain contemporain.
Cette vente s’inscrit dans un désir de franchir les frontières de production et de consommation liées à l’art africain. Comme l’explique Christophe Person : « dans le contexte actuel du débat sur les restitutions et de développement du marché de l'art contemporain africain en Europe, nous souhaitions trouver le bon moyen de mettre un pied en Afrique. Nous avons rencontré les équipes d'Aspire récemment et avons immédiatement eu la conviction que nous étions sur des lignes esthétiques et des volontés de développement à la fois cohérentes et complémentaires. Notre objectif partagé est d'ouvrir nos ventes à un nombre croissant de collectionneurs et de leur offrir la richesse et la diversité de la création artistique contemporaine. » (source).
L’évènement s’est déroulé en parallèle avec la huitième édition de l’Investec Cape Town Art Fair. Un choix judicieux puisqu’il s’agit d’un rendez-vous incontournable du monde de l’art, réunissant cette année 400 artistes et 93 galeries.
Piasa et Aspire ont proposé 200 œuvres de 139 artistes, originaires de 27 pays africains et de sa diaspora. Parmi ces lots : l’œuvre de Marlene Dumas « Oktober 1973 », vendue à 437 000 euros ; une de Chéri Samba partie pour 27 000 ; une photographie de David Goldblatt à 20 000 et une œuvre de Salah Elmur, également à 20 000. Un véritable succès pour les deux enseignes et leurs artistes.
Par ailleurs, Piasa n’exclut pas l’éventualité de collaborer, à l’avenir, avec des maisons de vente situées au Maroc ou au Nigéria : deux pays également très prometteurs dans le domaine de l’art contemporain.