1949, un petit atelier au cœur de Bamako, en face de la prison, un jeune photographe s’exerce… N’utilisant qu’une chambre photographique, quelques décors et accessoires, Seydou Keïta immortalise les visages de la haute société malienne : en une prise car il ne se trompe jamais. Les hommes et les femmes, les familles, les couples, tous ceux qui le souhaitent viennent se faire photographier par un artiste qui sera bientôt reconnu comme le père de la photographie africaine.
C’est dans les années 90 que Seydou Keïta acquiert une certaine notoriété en Europe, notamment en France, où a lieu sa première grande exposition en 1994 à la Fondation Cartier à Paris. Il a ensuite enchaîné les grandes expositions, les rencontres, les interviews… Jusqu’à sa disparition en 2001. En 2016, une exposition lui est dédiée au RMN - Grand Palais à Paris.
"La technique de la photo est simple, mais ce qui faisait la différence, c’est que je savais trouver la bonne position, je ne me trompais jamais. Le visage à peine tourné, le regard vraiment important, l’emplacement des mains... J’étais capable d’embellir quelqu’un. A la fin, la photo était très belle. C’est à cause de ça que je dis que c’est de l’Art."
Seydou Keïta
Le Vernissage de l'exposition Seydou Keïta au Grand Palais en 2016.